Aqueduc
L’aqueduc est un canal destiné à capter et à conduire l’eau d’un lieu à un autre. L’aqueduc d’Antioche approvisionnait le nymphée ainsi que les thermes situés à proximité. Il faisait partie des réaménagements qui prirent place au Ier siècle après la fondation d’Auguste. Des ponts-aqueduc, dont les arches sont encore visibles, et des conduites alimentaient la ville en eau. Selon les diverses études, ce monument s'étendait sur 11 kilomètres de long pour un dénivelé de 287 m. Le canal de l’aqueduc, dont la largeur est 0,72 m, capte des sources dans la montagne du Sultan Dağı et aboutit à un réservoir qui se situe près du nymphée. L’étanchéité est assurée par une maçonnerie de petites pierres brutes liées par un mortier de chaux, de schiste et de calcaire . Pour entretenir le canal, des regards étaient aménagés dans la voûte à des distances régulières. L'aqueduc d’Antioche de Pisidie compte trois ponts-aqueducs dont les arches sont la partie la plus spectaculaire. Ces 19 arches restantes, réparties sur plusieurs sections, sont larges de 2,10 m et hautes de 4 à 7,50 m. Avant d’aboutir à la ville, l’eau passe par un siphon long de 800 m (560 m pour la descente et 240 m pour la remontée) franchie depuis un réservoir de chasse réalisé en pierres brutes liées par un mortier et par une conduite forcée. J. Burdy a estimé à 3000 m3 par jour le débit de l’eau transporté. C’est sans doute la rupture de l’approvisionnement en eau qui a provoqué le déclin de la ville d’Antioche et le déplacement de la population dans la vallée vers la ville moderne actuelle, Yalvaç.
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