Temple impérial

Au centre se trouve un temple consacré selon toute vraisemblance à Auguste et au culte impérial, de style corinthien, prostyle à 4 colonnes en façade, avec un haut podium et un escalier monumental (24,10 m de long x 15,24 m de large x 3,5 m de haut). Les vestiges sculpturaux montrent un décor célébrant la Pax Augusta : une double frise d’acanthes et des fleurs de pavot sont une réminiscence de l’imagerie végétale de l’Ara Pacis à Rome. Sur le toit, 6 acrotères de marbre. Les 2 acrotères centraux (1,80 m de haut) représentent une divinité sur des feuilles d’acanthes et des rouleaux ayant sur la tête un disque symbolisant le soleil ou la lune. L’identité de la déesse est controversée, mais on peut penser à Artémis, sœur d’Apollon (idéologie apollinienne d’Auguste) et en lien avec les fondateurs d’Antioche de Pisidie puisque, selon Strabon (XII, 8, 14), ils venaient de Magnésie du Méandre où se trouvait le culte d’Artémis Leukophryénè. Tout le monde s’accorde pour penser que le temple était dédié à Auguste avant sa mort en 14 ap. J.-C. Mais  à Auguste seul ? À la déesse Rome ? À Rome, à Auguste, au Sénat et au Peuple ? Benjamin Rubin, en 2011, fait l’hypothèse de lier ce temple à une inscription dédiée à Jupiter Optimus Maximus, à Auguste et au Génie de la colonie, mais sa publication n’indique pas précisément son lieu de découverte : elle proviendrait d’un autel situé à la base du temple.

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