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Le segment nord-ouest du mur d’enceinte

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Le segment nord-ouest du mur d’enceinte, long de 70 m environ, correspond en partie à la description de cette « mosaïque » dont parle Alexandre de Laborde. Il est en effet composé de matériaux issus d’anciens édifices (on appelle cela des spolia) : blocs taillés de différentes dimensions, éléments de pavement, de seuil, ou appartenant au parement, blocs moulurés, sièges qui ne paraissent pas appartenir au théâtre mais à d’autres bâtiments. Il est difficile aujourd’hui de reconnaître leur origine. Ils proviennent de monuments à l’intérieur de la ville, mais aussi de tombeaux qui se trouvaient dans une nécropole à sa périphérie.  La fouille révèle pour la première fois dans le tracé de l’enceinte la présence d’une petite tour rectangulaire (5,30 x 3,40 m) formée elle-aussi de blocs divers.

Cette reconstitution est composée d'images des différentes parties du mur que nous avons assemblées pour avoir une vue d'ensemble.

Quand cette muraille a-t-elle été édifiée ?
 

À la fin de l’Antiquité, il est fréquent au IIIe et IVe siècle de notre ère d’introduire des spolia dans les constructions monumentales. Le remploi d’éléments architecturaux de bâtiments anciens répond à des raisons pragmatiques et économiques, mais aussi esthétiques puisque les inscriptions, les sculptures sont disposées sans être endommagées de façon visible. Il s’agit d’une nouvelle technique de construction. Faut-il lier le choix de reconstruire ce rempart à un contexte d’insécurité ou à un événement particulier (tremblement de terre) ? Les recherches futures permettront peut-être d’apporter une réponse.

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