Les inscriptions latines : les vestiges de la nécropole et de la société d’Antioche
Plusieurs inscriptions donnent des indications sur le type de monument remployé dans le mur d’enceinte.
Cette pierre est gravée du nom des défunts.
Traduction :
… Rufus, fils de L(ucius) de la tribu Ser(gia). Au-dessus, le nom manquant d’un autre défunt.
Il peut aussi s'agir de formules typiques des inscriptions funéraires
Traduction :
V.V., c’est-à-dire Vivi Vivis, où les vivants s’adressent aux vivant
Deux inscriptions latines remployées à deux endroits différents du mur forment en fait un seul et même texte :
V(i)v(us) Ti(berius) Iulius Menophil[os]
sibi et Iuliae Atticae uxori et
Megiste sorori eius et Naidi
matri eorum conlib(ertis) et suis.
De son vivant Tiberius Iulius Ménophilos
pour lui-même, à sa femme Iulia Attica et
à sa sœur Mégistè et à Naïs
leur mère, affranchis d’un même maître et les siens.
L’inscription a été faite par un affranchi pour lui-même et sa famille. Ils portent tous des noms grecs, Ménophilos, Attica, Mégistè, Naïs. Ménophilos a pris le nom de son ancien maître qui était lui-même soit un affranchi, soit le descendant d’un Grec qui avait reçu la citoyenneté romaine sous le règne de Tibère (d’où le nom de Tiberius Iulius). Pour sa femme Iulia Attica, l’affranchissement remonte à l’époque d’Auguste. Le tombeau monumental, qui se trouvait vraisemblablement près de celui de ses anciens maîtres, a été édifié à la fin du Ier ou au début du IIe s ap. J.-C. A quoi ressemblait-il ? Aucun monument funéraire n’étant conservé entièrement à Antioche, on doit procéder par comparaison avec les tombeaux connus ailleurs à cette période.
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